Le lac Titicaca, ou un petit paradis sur Terre...

Publié le par rominou

¡Hola muchacho!

 

Ce pays est superbe !

 

Malheureusement je galère vraiment pour mettre les photos et je vous invite donc au deuxième épisode du feuilleton "La Bolivie réveille mon âme de poète ". lol.                                                               

 

 

 

Mercredi, 10h, je saute dans un taxi aprè avoir manqué de peu de me faire tailler un short par un 4*4 de police complètement fou ( mais ceci est une autre histoire), je ne remercierai jamais assez mère nature de m'avoir donné des reflexes! Bref, route pour le lac Titicaca à bord d'un bus dans lequel je ferai la rencontre de Guillaume et Marie,un couple de francais (encore!) avec qui je passerai deux jours sur les bords du lac. Mais avant ca... 

 

Le bus quitte progressivement la capitale, grimpant sur l'alto, et m'offrant ainsi une fois encore la vue de cette ville que je ne me lasse pas d'admirer. Passage obligé par la banlieue qui, comme toute ville du tiers monde, met le touriste face à la réelle pauvreté du pays, bien loin de nos villes tirrées à quatre épingles. Je ne peux m'empêcher de réflechir à cet équart flagrant, mais que faire face à tant de misère?

La route nous emmène sur les hauts plateaux où s'offrent à moi des paysages arides, peuplés ca et là de petites fermes où l'on élève vaches, moutons, ânes,... et où je rencontre, à travers la vitre de ce bus, le véritable Bolivie. Et ce n'est qu'un début.

1h30 plus tard, au détour d'un virage, quelle n'est pas ma surprise de voir surgir une étendue bleue, tel un mirage au milieu de ce paysage sec et brûlé par le soleil et les vents. Le lac Titicaca, véritable légende, m'apparait comme jamais je ne l'aurai imaginé. Mon exitation grandit en même temps que le bus prend de la hauteur sur les collines qui surplombent ce qui semble être une véritable mer, d'un bleu profond, que le contraste avec les jaunes ocres et le vert des eucalyptus ne fait qu'accentuer. Passage obligé d'un petit détroit où nous devont desdendre du bus pour traverser à part sur une petite embarcation : premier contact avec le lac, premiers embruns, je me sens terriblement bien.

La suite du voyage n'est qu'une succession de surprises, d'émerveillements, durant lesquels je ne peux décoler mon regard de cette étendue bleue qui semble vouloir me happer, et qui n'est que plus impressionante au fur et à mesure que l'on monte en altitude.

Tels des gardiens immobiles, coiffés de leur chapeau nacré et surplombant du haut de leurs 6000m ce lac sans fin, les monts de la cordillère me rappellent que je suis à 3800m d'altitude, et apparaissent comme collés sur une toile d'arrière plan.

Puis c'est l'arrivée sur Copacabana, petit bourg touristique où les magasins de souvenirs offrent au gringo quantité de tissus, vêtements aux couleurs flashy, et qui ne semble vivre que du touriste venu flâner sur la plage de sable blanc. Seule la petite place au pied d'une étonnante église d'un blanc éclatant et d'un style tellement méditerranéen semble véritablement authentique. Mais l'atmosphère est tranquille, et ne présage que du bon pour l'île du soleil, ma prochaine étape, au milieu du lac, et où selon la légende inca le dieu soleil serait venu au monde.

 

Debout 7h le lendemain, après un conséquent apéro dinatoire la veille au soir, sur la terasse de l'hostel, face au coucher de soleil, en compagnie des deux francais et d'une suédoise (Dena) rencontrée quelques jours plus tot et qui m'avait rejoint. Le moindre petit bout de pain n'a pas la même saveur dans ce cadre idyllique...

 

La traversée en bateau pour rejoindre le Nord de l'ile, que l'on dit moins touristique et plus tranquille, se fait au gré des flashs d'appareils photos de la trentaine de touristiques qui vont passer la journée là-bas. Difficile d'apprécier la ballade. Mon appréhension de tomber sur un lieu hyper touristique n'est qu'accentuée quand je vois le nombre de bateau qui débarque un flot de touriste sur la petite plage. Mais nous ne sommes qu'une poignée à traverser avec nos gros sacs à dos, on peut donc espérer que la grande majorité se contente de la ballade Nord-Sud, et sera partie vec lebateau du soir au départ du Sud.    

Et en effet, le temps que Dena et moi trouvions un petit hostel, tous les touristes étaient déjà partis, emmenés par les guides sur les hauteurs de l'ile.

Et nous avons alors eu tout le loisir de découvrir ce petit paradis sans presque croiser d'étranger. Et quel paradis !!

 

Le petit village dans lequel nous avons débarqué semble tout droit venu d'un autre temps.

Ici pas de building, pas de publicité, pas de centre commercial, rien d'autre que l'extrême simplicité de la vie hors de la ville. Chaque visage porte les marques de la pauvreté et de la vie dans ce territoire hostile, chaque regard croisé semble m'accuser de mon exubérante richesse. Mais il règne ici une atmosphère très calme. Pas un bruit. Meme les enfants qui jouent ou travaillent dans la rue semblent avoir perdu leur voix, et rien ne vient troubler ce petit monde au milieu du lac.

Le paysage qui s'offre à nous au fur et à mesure de la ballade est époustouflant. Il faut réussir à s'imaginer cette petite ile, de pas plus de 7km de long, qui semble emmerger du lac avec ses collines de roches multicolores, entourée d'un chapelet d'ilots qui sont autant de distractions pour l'oeil du visiteur sur cette ligne d'horizon.

Le soleil qui innonde les petites criques cachées entre les montagnes révele l'insolente transparence des eaux, le turquoise se melant au blanc du sable fin des petites plages. Et quel n'est pas mon plaisir de rester admirer les petites embarquations typiques qui ponctuent ca et là de petites touches de rouge, de vert, de jaune, ce tableau magnifique. Il suffit de lever un peu le regard vers les montagnes de la cordillère toute proche pour se laisser transporter dans un tout autre monde, en restant simplement là, à rosir sous le soleil qui à en cette fin de matinée se fait déjà bien sentir. Je suis sur mon nuage...

 

Nous profitons de l'absence de touriste pour aller se ballader sur les ruines incas, gardiennes de secrets d'un autre temps, labyrinthes de pierres accrochés à la colline et qui semblent regarder vers l'horizon, face à l'étendue miroir du lac titicaca. C'est trop d'émotion pour un seul homme, je reste planté là à admirer.

 

Je te laisse imaginer les couleurs du coucher de soleil, qui projete sur le petit village des ombres sans fin dans les ruelles de terre, battue par le passage des troupeaux d'animaux qui rentrent des collines, guidés par de si jeunes bergers que parfois tu ne sais plus si c'est l'Homme qui garde l'animal...ou l'inverse!

Petite truite, comme il en grouille dans le lac, dans le minuscule restaurant sous le ciel étoilé, la lueur de la lune, reflètée dans le lac,juste suffisante pour distinguer les reliefs déchiquetés de la cote qui au lointain nous fait face.

 

Lever 6h45 le lendemain matin pour venir, appareil photo collé à l'oeil, contempler le lever de soleil... Et c'est un nouveau spectacle de voir le pueblo desert commencer à s'activer péniblement dès les premiers rayons de chaleur qui viennent réchauffer les peaux froides de la nuit. De nouveau le défilé de troupeaux, de nouveau cette femme bolivienne, sans age, qui traverse la plage sur le bord de l'eau, son chapeau haut de forme lui donnant une alure fantomatique dans le faux jour du soleil orangé...

 

Atmosphère d'un autre monde, couleurs d'un autre arc en ciel, peuple d'un autre temps, je ne veux plus partir.

 

10h29. Derniers instants de répis pour les quelques privilégiés comme moi qui ont passé la nuit dans les 3 hostels du village. Le bateau arrive, débarquant son flot de blancs bruyants, appareil photo autour du cou, et ce monde que j'ai eu la chance de connaitre l'espace de quelques heures s'évanouit brutalement. Je redescends de mon nuage en meme temps que je monte dans le bateau qui me rammène sur le continent, les yeux scotchés sur cette ile ou j'ai pu, sans rien attendre, sans rien payer, vivre cette expérience très simple, mais en meme temps tellement riche...

 

 

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Je te félicite si tu as réussi à lire cet article jusqu'au bout!!

Je me rends compte que j'apprécie tenter de décrire ces expériences fortes, il me semble que cela me permet de fixer pour longtemps des instants comme celui-là.

 

J'essayerai de mettre les photos rapidement!

 

 

Romain

 

 

 

 

Publié dans hors concours....

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N
<br /> Tres bel article Romain, Felicitation. De cet article je me rememore ces 3 jours au nord de l isla del Sol, si peu frequente par les touristes. Le reveil le matin pour montee dans la montagne<br /> admirer le soleil sortir des montagnes entourant La Paz. Sous un vent glacial, je me souviens m abriter derriere les pierres, attendant que les premiers rayons de soleil ne chauffe ma peau<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> je vois que mes elucubrations poetiques sont contagieuses...lol, merci nico!!<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> dommage quón se soit loupes et que nous náyons pas decouvert l´isla del sol ensemble<br /> nous avons passe d´agreables moments avec toi<br /> continue bien ton voyage et a profiter comme tu le fais<br /> a bientot autour d´un verre dans le sud<br /> marie et guy<br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Salut! Je suis désolé de ne pas vous avoir attendu le matin, mais j'ai décidé de rentrer directement sur la Paz. j'espere que vous avez profité de l'isla del sol autant que moi, j'ai vraiment<br /> adoré... Ca m'a fait très plaisir de vous rencontrer, ca fait toujours autant plaisir de passer une soirée aussi interessante et sympa! Je manque pas de vous contacter quand je descends dans le<br /> sud!!<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> chapeau l'artiste , hâte de voir les photos !<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Ca à l'air magnifique mais ton français est trop évolué pour moi pour que je me rende compte vraiment de ce que ca rend... Alors vite les photos !!<br /> Tu as une âme de poète un peu, mais pas toujours facile à suivre ! Bisouuuus<br /> <br /> <br />
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T
<br /> C'est beau...j'en ai les larmes aux yeux!<br /> <br /> <br />
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