La Bolivie, très pauvre et à la fois tellement riche!
J'ai enfin fait mon arrivée en Bolivie, il y a de cela maintenant 4 jours, et vais tenter de réveiller ton imaginaire puisque je ne peux pas encore mettre les photos... bonne lecture et n'hésite pas à laisser des commentaires !
Dès les premières heures passées après la frontière, mes yeux en avaient déjà vu plus que le francais ne peut le décrire...
Mais je vais quand même essayer.
Imagine toi passer des cols à 4500m, la tête lourde, des picottements dans la nuque, du mal à respirer, mais les yeux collés à la vitre du car qui file sur une route sinueuse accrochée à flanc de montagne. Plus il prend de la hauteur, plus la vue sur la vallée séchée par les vents -- où coule juste un petit ruisseau suffisant pour alimenter trois maisons de terre-- se fait saisissante. Quelques virages et 1000m plus haut, changement de décor aussi brutal que magnifique. Les vallées disparaissent pour laisser la place à des lacs d'altitude ou l'arc en ciel ne ferait pas le malin avec ses variantes de couleurs. Le tout est majestueusement entouré de pics enneigés qui atteignent sans forcer les 6000m.
L'arrivée sur La Paz, capitale la plus haute du monde avec pas moins de 4000m d'altitude, est tout aussi impressionnante. Les maisons de brique rouge des hauts quartiers ( qui sont d'ailleurs les plus pauvres) semblent accrochées par une force invisible à la Quebrada, formation rocheuse typique de la cordillère, en un amas confus entre les montagnes rougies par le soleil. La ville est comme posée là, entre les monts enneigés , avec ses facades colloniales en centre ville, ses places magnifiques, ses rues ou il fait bon se perdre et où les tenues boliviennes typiques se mélangent sans complexe avec les tenues occidentales dernier cris. Cette fourmillère humaine me plait, tout comme le cadre exceptionnel dans lequel elle évolue.
Je pense avoir subit une ablation d'un poumon dans mon sommeil, car depuis trois jours je ne peux faire 200m
sans être plus essouflé qu'un papy après un 3 fois 500 ! Et je ne parle pas des escaliers!
Ce petit détail limite du coup mes visites, la fatigue se faisant sentir très rapidement. Mais je sens déjà l'amélioration qui accompagne mon acclimatation.
Le prix de la vie est ici dérisoire : 4€ la nuit, 2€ la traversée de la ville en taxi., 1€ pour faire deux heures de mico ( petit fourgon qui sert de bus, mais qui tient plus de la boite de sardine sur roulettes, conduite par tarré qui se croit au volant d'une F1, mais qui heureusement n'a que 50ch sous le capot, et chargés à 14 personnes, la vitesse n'est pas fulgurante!!)
Ce n'est pas pour me déplaire, car après 1 mois au Chili ( l'un des pays les plus chers d'Amérique latine), ma carte bleue peut enfin se reposer un peu!
J'ai atterri dans un hostel tenu par un irlandais, où j'ai une chambre de 14 personnes collée au bar dans lequel les 100 jeunes anglais qui peuplent le.dit lieu viennent fêter leur émancipation du royaume en s'abreuvant copieusement toute la nuit sur un air de daft punk. Super typique, et très agréable pour dormir... Mais je n'y passe pas beaucoup de temps tant la ballade en ville est sympa.
Pour profiter de la montagne environnante, au grand air, quoi de mieux que de s'envoyer " the death road" en VTT? Rien sûrement. Alors pourquoi s'en priver me diras tu?
Je suis donc parti avec un groupe de 10 personnes ( et un guide pour rassurer les plus inquièt(es)) pour la route qui relie La Paz à Coroico ( il me semble...), un petit bled perdu dans les montagnes, à la frontière de la forêt amazonienne.
Cette route ( c'est un grand mot ) est funestement connue pour le nombre d'accidents mortels dont elle a été le théatre jusqu'il y a 5 ans. Une nouvelle route plus sécurisée en effet maintenant en service, et tu comprendras vite pourquoi...
Très prochainement les photos, et d'ici là profite de la canicule!!! ah ah ah
¡ Tchao!